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Le « General » Mahamat Idriss Déby Itno, un pilleur et un vénal politique sans idéologie

par Ndengar Masbé 6 Février 2023, 09:42 Mahamat Idriss Déby Itno DGSSIE politique bilan SHT

Le « General » Mahamat Idriss Déby Itno, un pilleur et un vénal politique sans idéologie

Ceci est un décryptage de Mahamat Ousmane Adam, activiste politique et défenseur des droits humains.

 Au début avril 2021, l'un de plus violent tyran, le régime démocra-cide africain installé suite à un coup d'État militaire dans les années 1990 et qui gère de façon despotique le Tchad vient de s'affaisser lamentablement sous le feu de son adversaire, le peuple tchadien dans sa totalité pense avoir l'occasion de renifler le vent d'une « liberté », une grosse erreur !

  Rapidement la DGSSIE [Direction générale de service de sécurité des institutions de l'État, la garde présidentielle], une armée politico ethnique dissout la constitution (ce qui était inacceptable pour une démocratie, et considérer par conséquent comme un coup d'État par la charte de l'Union africaine U.A), et fonde dans un Brouhaha le CMT (conseil militaire de la transition) de façon arbitraire et à sa tête un certain Mahamat Kaka, un jeune sans expérience militaire digne, parachuté au grade de général de brigade pour simple raison qu'il soit le fils adoptif d'un dictateur, qui lui aussi s'est autoproclamé Maréchal du Tchad.

Ce putsch malgré ses précieux ingrédients aura du mal à gaver l'appétit de ses théoriciens, déjà dès le lancement du dit CMT certains généraux à l'occurrence le chef de la PSI (force anti-terroriste) exclu de ce nouveau cercle vicieux de 15 généraux, aurait voulu boycotter dans un premier temps mais des compromis furent rapidement trouvés.

 Loin de ce que croyais le peuple meurtri tchadien, la situation socio-politico-économique s'est détériorée à la suite de la mauvaise gestion du pays par la bande occupante, 20 mois après, malgré le bilan le plus chaotique jamais vu depuis 23 ans, une somme de 148 milliards de FCFA a été mobilisée pour l'organisation d'un prétendu «Dialogue National inclusif souverain» non crédible où l'essentiel des participants étaient les partisans, courtisans et accompagnateurs de l'ancien régime, pour renforcer la supercherie, le régime allant même jusqu'à créer des faux mouvements politico-militaires et envoyer à Doha au Qatar afin de diviser l'opinion des hommes de maquis, mais très vite lors du pre-dialogue en mars 2022 ténu dans la capitale Qataris le faux sera triés du vrai, mais malheureusement sans surprise cela n'empêchera pas à ces généraux de miner le palais du 15 janvier ou se tient le fameux «dialogue», la salle n'était rempli que des membres du MPS, le parti politique du colonel Idriss Deby Itno, autoproclamé «Maréchal du Tchad».

 Or si l'on sait vraiment le succès qu'a eu le dialogue national souverain (DNS) béninois de 1990, organisé en 10 jours par le président de la République du Bénin, Mathieu Kerekou, ce DNS était souverain qui mettra les bases de la démocratie, il ne coûta presque rien, ils n'ont fait aucun recours aux partenaires, les participants n'ont rien touché comme "per diem" et pourtant il fut exemplaire.

 Tellement ce « DNIS-Tchad » n'a aucun sens de crédibilité et ne reflète non plus l'espoir du peuple, les chefs de principaux mouvements n'ont même pas ouvert la bouche du début jusqu'à la fin, quel échec !

 Le président de la commission Africaine, le compatriote Moussa Faki Mahamat, un ex ingénieur du régime s'est repenti devant le peuple notamment de ses 31 longues années d'assujettissement au service de Déby et son clans, avant d'établir bilan purement médiocre de Déby et suggérant ainsi par la suite à la junte d'éviter de tomber dans la même erreur, car dit-il le « Ce peuple a été longtemps silencieux », un discours qui n'a suscité que de l'incrédulité au milieu de la jeunesse tchadienne, compte tenu de l'identité de l'auteur de ce discours... Quelques heures plus tard qui ont précédé son intervention, Hassan Mahamat Hassan, petit frère du président de la commission de l'Union africaine par ailleurs médecin spécial du chef de la junte sera destitué, et pire encore le domicile de Moussa Faki Mahamat fera l'objet d'une attaque.

 Ce DNIS est un échec, car il n'a résolu aucune préoccupation ne se reste que les plus élémentaires entre autres : la sécurité, la justice sociale, la santé, l'eau potable, l'électricité, alternance démocratique etc. Par contre, cette machine minutieusement mise à plutôt donner feu vert au "prince" de s'y éterniser au pouvoir comme l'a fait effectivement son défunt père, piétinant le communiqué annoncé par la junte suite au coup d'État militaire, bien évidemment le porte-parole des putschistes était clair, « on remettra au civil », une contradiction, une stratégie machiavélique contraire au verdict du peuple...cela entraînera malheureusement plus tard l'assassinat de plusieurs de nos compatriotes, militants et sympathisants du parti les Transformateurs, qui exigeraient au respect de cette promesse tenue ci-dessus.

Quel est donc le bilan de la junte ?

 Le bilan demeure très négatif dans sa globalité, le pays s'est plongé davantage dans l'instabilité aiguë, des tensions tribales/ethniques incitées le plus souvent par les autorités elles-mêmes, des répressions brutales aux manifestants pacifiques par la junte ont fait plus de 1500 morts, notamment les militants, à Léo, à kyabé, à Ati, du parti les "Transformateurs" et aussi contre la communauté du Ouaddaï à Abéché qui s'est opposée à une nomination d'un chef de canton, sans fondement coutumier, et ce qui a fait une vingtaine de morts pourtant aucun de responsable n'es arrêté à leur tête : le gouverneur, Général Ahmad Darri Bazin, qui sera tout simplement rappelé et puis sera nommé à la tête DRG (directeur de renseignements général), un appareils comparable au KGB, police politique au service du régime et le clan régnant.

  Rien qu'au cours de 3 semestres de la transition, les conflits éleveurs nomades et agriculteurs autochtones a fait pas moins d'un millier de morts lors de transhumance, ceci engendré par de dévastations des champs de cultivateurs, dans les zones rurales.

  Ces bétails appartiennent pour la plupart aux dignitaires du régime, notamment les Commandants de Brigade (CB), aux commissaires, des préfets, une bande des analphabètes ... dont ceux-ci équipent en arme et munition à leurs bouviers, qui à leurs tours sèment de la terreur et désolation totales dans les brousses et en toute impunité.

 On peut citer par exemple, l'assassinat d’au moins 107 paysans à Mangalmé dans la province du Guerra en septembre 2022 ;

- une trentaine de paysans autres à Mayo kebbi-Est ;

- une vingtaine de paysans à Sandana dans le moyen chari.

Plusieurs autres sont tués en tout anonymat dans les régions du Sud, à Salamat au Ouaddaï Géographique (wadi-fira, Sila et Ouaddaï), à Batha...ces attaques sont plus à caractères politiques que sociales, sont de purs règlements de comptes politiques.

 En fin mai 2022, un autre conflit ethnique de nature particulière se déclenche à Kouri Bougoudi, zone aurifère à l'extrême nord du Tchad, les ouvriers civils s'affrontent, juste à quelques mètres de la base militaire tchadienne, les autorités sollicitées pour mettre fin aux hostilités entre les deux belligérants, auraient déclaré qu'elles n'interviendront que 72h plus tard, alors pour conséquence quelques 800 à 1000 orpailleurs seraient morts et une centaine de blessés, alors on pourra conclure ici que le bain de sang est vraiment dans l'intérêt de la junte qui justifie sa confiscation du pouvoir au nom de la «sécurité, la stabilité du pays...» dont il est le véritable auteur.

 Aucune enquête, que ça soit sur la répression sanglante des manifestants pacifiques d'Abéché, contre les manifestants transformateurs, le massacre de Kouri-bougoudi ou encore le génocide contre les paysans un peu partout dans le Tchad profond n'a abouti à un résultat significatif, voir néant...

  L'indice du développement est resté constant, le Tchad demeure toujours dans la catégorie de PPTE (pays pauvres très endettés) malgré l'exploitation pétrolière depuis 20 ans, l'immense richesse déclenchée par l'agriculture et l'élevage.

Le chômage est à son point culminant, la production agricole est en baisse compte tenu de l'insécurité dont sont infligés les cultivateurs d'une part et aussi du fait de la corruption qui règne dans le ministère concerné d'autres part, pour preuve malgré les milliards décaissé par le FMI et les autres partenaires du Tchad dans le cadre de l'amélioration du secteur agricole tchadien, rien n'es amélioré l'agriculture demeure vétuste, elle est très musculaire et non productif, et est loin de la modernisation tant chantée par les menteurs professionnels qui manipulent le peuple. L'on se demande où en investit-on vraiment ?

 Quelques tracteurs agricoles, malgré inadaptés à la pédologie Tchadienne (compte tenu de l'incompétence qui y règne dans ce ministère), mise aux services de l'ONDR (office national du développement rural) sont détournés par les autorités louches, plus souvent par les pions du régime.

  Le «General» Mahamat Déby Itno, suite au coup d'État militaire et après avoir hérité le fauteuil par la bénédiction française sans effort gérait ce pays comme une entreprise familiale, le népotisme au sommet de l'Etat dépasse l'entendement, les ministères clefs comme celui des Transports et des Finances sont occupés par sa famille maternelle, l'essentiel de grade au sein de l'armée est attribué à son clan, 95% de généraux sont du BET dont il est originaire, même l'intégration à la fonction publique ne concerne que les siens, vous souviendrez certainement de la liste de recrutement scandaleux de policiers qui a fait parler même dans certaines chaînes internationales dont TV5MONDE, malgré l'insistance de la CNS au parlement pour l'annulation de ce recrutement, M. Mahamat Kaka refusa.

 Dans certaines provinces tous postes, de l'administration militaires et civils sont occupés par l'ethnie dont est issu Mahamat Kaka, la douane une autre mamelle de l'économie tchadienne est occupée exclusivement par la famille régnante.

  Malgré la situation piteuse de l'économie tchadienne, le putschiste s'est permis de se doter d'un Jet privée d'une valeurs de 145 milliards de FCFA, bien avant lui son Secrétaire particulier Idriss Youssef Boy s'est impliqué dans une affaire de détournement de plusieurs milliards par le biais de la SHT ( une société pétrolière), la pression des réseaux sociaux lui poussera à lui limoger mais curieusement trois mois plus tard, le fameux accusé détourner sera de nouveau nommé au poste du Directeur de cabinet à la présidence

 Pour s'attabler et siroter tranquillement le pouvoir du Tchad, Kaka a usé l'argent pour lancer un vaste réseau d'achat de conscience, pour cela plusieurs centaines de voiture de type V8 et des milliers Toyota pickup sont achetés et acheminer via le Cameroun pour corrompre ses opposants et potentiels adversaires, ces milliards auraient servi pour autant résoudre les problèmes majeurs du pays à savoir la question de l'eau potable, l'électricité, la santé, l'éducation, l'insécurité alimentaire...

 Face à ce défi dû à l'insalubrité étatique, le jeune président s'est plutôt préoccupé par les luxes, la démagogie et surtout à l'achat de conscience et la fidélisation de certains généraux afin de régner 30 autres années à la tête de l'État, ainsi il s'en fiche de l'État du pays et sa population.

 Mahamat Kaka n'a pas une idéologie, c'est un simple mangeur, le peuple tchadien doit être courageux et affronter vigoureusement son destin.

 Mahamat Ousmane Adam

Activiste politique et défenseur des droits humains

               

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