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LES ÉTUDIANTS TCHADIENS DE 2IE : ABANDONNES PAR LEUR PAYS, ILS DECIDENT DE CAMPER A L’AMBASSADE !

par Ndengar Masbé 11 Mars 2016, 16:11 étudiants;2IE; Tchad

ph.B24

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les étudiants revendiquent leur droit à l'éducation
les étudiants revendiquent leur droit à l'éducation

La situation est inquiétante ! Les étudiants tchadiens, au nombre de 300 ne sont plus autorisés à s’inscrire aux 2IE (Institut international de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement) de Ouagadougou. Le mobile : le non-paiement des frais de scolarité par l’État Tchadien depuis 2013, soit 3 ans d’arriérés. Ce qui s’élève à environ 1 milliard 900 mille fcfa. Le malheur ne vient jamais seul. Ainsi ces étudiants ont été interdits au sein du campus. Ils n’ont pas droit non seulement à l’inscription mais il leur a été notifié qu’ils ne pourront pas soutenir leur mémoire de fin de cycle. Abandonnés à leur sort, ils ont tenu à prendre l’opinion nationale et internationale en témoigne sur les situations dans lesquelles ils vivent depuis des années en organisant une conférence de presse le 9 mars 2016 à Ouagadougou.

Les étudiants tchadiens de l’Institut international de l’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE) sont dans la précarité totale. C’est ce qu’ils ont témoigné à travers une conférence de presse organisée le 9 mars 2016 à Ouagadougou. A travers cette conférence, les étudiants ont laissé voir une situation plutôt contraire aux déclarations sur RFI du SG du MPS, parti au pouvoir : « Les étudiants tchadiens sont les mieux traités du monde et leurs bourses sont régulières ».

À la lecture de leur déclaration liminaire, cela fait trois ans qu’ils n’ont pas reçu leur bourse. C’est également depuis trois années que l’État tchadien n’a pas tenu ses engagements vis-à-vis de 2IE par le non-paiement de la scolarité.

Lorsqu’on calcule la somme que l’État tchadien doit à l’établissement, la calculatrice nous affiche une coquette somme de 1 milliard 900 mille fcfa. Cette somme, de l’avis des conférenciers, ne représente pas grande chose pour un pays producteur du pétrole comme le Tchad : « Pour un pays pétrolier comme le Tchad, ce n’est pas l’argent qui manque ».

Ce qui semble être vrai car pour certains étudiants présents, le Tchad déploie des centaines de milliards dans la lutte contre le terrorisme. La situation qui prévaut, à en croire aux étudiants, relèvent purement et simplement de la mauvaise volonté de l’État tchadien. Pour se faire entendre, ils promettent de camper à l’ambassade si rien n’est fait pour trouver une solution à leur problème. Aller camper à l’ambassade est une ultime solution pour eux dans la mesure où leur présence est interdite au sein du campus : « Cette portion de terre revient à tous les Tchadiens et nous sommes sûrs au moins que là-bas on ne viendra pas nous déloger », ont-ils laissé entendre.

Jetés sur le chemin de l’exil et abandonnés à leur triste sort par leur pays, ces étudiants se demandent de quoi sera fait l’avenir ?

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