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Les étudiants tchadiens de 2ie de nouveau dans la rue ?

par Ndengar Masbé 11 Mai 2016, 13:37 étudiants;2IE; Tchad

Les étudiants tchadiens de 2ie de nouveau dans la rue ?

Encore les étudiants tchadiens de 2ie ? On peut légitimement se questionner ainsi. Eh bien, ils ne sont pas toujours sortis de l’auberge. On se rappelle que suite à leur expulsion des salles de classe et de la cité universitaire pour non-paiement de leurs frais scolaires par l’État tchadien, ils avaient séjourné pendant 26 jours à leur ambassade au Burkina Faso. Par la médiation du ministre des affaires étrangères burkinabè, Alpha Barry, ils ont regagné l’établissement. Les 2ie leur ont accordé un délai de deux mois pour la résolution du problème. Lequel délai, les autorités tchadiennes, disent s’engager à le respecter. Depuis lors rien ne bouge, ni au Tchad ni au Burkina Faso et pourtant le délai tend vers son expiration. L’établissement risque de les expulser à nouveau ! Par une conférence de presse organisée le 9 mai 2016 à Ouagadougou, les étudiants ont tenu à mettre l’opinion nationale et internationale sur l’évolution de leur situation.

Trois années d’arriérés des frais de scolarités et de bourses de subsistance. C’est le retard que l’État tchadien a accusé vis-à-vis de 2ie. L’établissement se voit obliger d’expulser tous les étudiants boursiers de l’État. Ils sont au nombre de 315. La somme à payer s’élève à environ 1 milliard 900 millions au titre des frais de scolarité. A cela s’ajoutent également environ 300 millions de bourse de subsistance.

Après leur expulsion, les étudiants, ne sachant où donner de la tête sont allés camper à l’ambassade. Ils y ont passé 26 jours. Par la médiation des autorités burkinabè, en accord avec les 2ie, ils ont regagné l’établissement pour un séjour de 2 mois, le temps que le problème ne soit résolu. Depuis lors rien n’a été fait. C’est le statut quo du côté des autorités tchadiennes. « Nous avons appelé notre ministère de tutelle au pays mais personne n’a répondu à notre appel », regrette Mabrouka Djamal, l’une des conférencières.

600 millions…une somme imaginaire ?

En rappel, au fort moment de la crise, une délégation a été envoyée de N’Djamena pour la résolution du problème mais hélas. Après près de deux semaines de séjour, rien de concret n’a filtré. Cette délégation, qui d’après les étudiants est venue empiré la situation, a confirmé aux autorités de 2ie de la présence d’une somme de 600 millions de fcfa dans un compte à Ouagadougou comme frais scolaires. Il est ressorti finalement que les 2ie n’ont jamais pu rentrer en possession de cette somme et ne savent d’ailleurs pas dans quel établissement financier elle se trouve.

Le mensonge de la délégation…

De retour au pays en catimini, la délégation, selon les étudiants, par voie de presse et autres moyens de communication a fait savoir que le problème des étudiants a été totalement résolu. Un rapport aurait été déposé dans ce sens par les membres de la délégation. Les étudiants rétorquent faux et envoient quiconque veut la vérité d'aller vérifié à la comptabilité de l’établissement.

Les étudiants ne savent plus à quel saint se vouer

Les étudiants, voyant leur situation qui perdure sans un début de solution, décident de contacter leur ministère de tutelle, en occurrence celui de l’enseignement supérieur mais sans succès : « notre ministère de tutelle a rompu toute communication avec nous », a confié Charles Dagou, chargé de communication adjoint. Pire, les étudiants disent approcher le représentant du ministère qui était présent à Ouaga au conseil d’administration de 2ie mais ce dernier les a purement et simplement écartés. Il leur a signifié qu’il n’est pas là pour résoudre leur problème.

Menace d’expulsion à nouveau

Le comble, d’après les étudiants est que 2ie risque de revenir sur ses décisions d’expulser à nouveau les étudiants. Le délai de deux mois tend vers son expiration et jusque-là rien n’a été fait. Ainsi, les étudiants rappellent que si d’ici la fin de la médiation des autorités, une solution concrète n’est pas trouvée, ils envisageront d’autres actions pour se faire entendre. Lesquelles ? « Vous les saurez au moment opportun », ont-ils conclu.

Masbé NDENGAR

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