Le monde entier s’est réveillé ce matin 7 janvier 2019 avec l’annonce d’un coup d’Etat au Gabon. A la tête de ce coup qui a malheureusement échoué, un jeune lieutenant, Kelly Ondo Obiang. C’est le premier coup d’Etat de l’année 2019.
L’état de santé du président Ali Bongo, absent du pays depuis presque trois mois pour des soins en Arabie Saoudite ensuite au Maroc mais aussi le long règne de la famille Bongo ont été, entre autres, les mobiles de ce coup de force. Visiblement mal préparé, ce coup d’Etat qui permettrait au peuple Gabon de connaitre un tant soit peu le goût de l’alternance, depuis plus de 50 ans, sera de très courte durée.
Certains analystes estiment que c’est une manigance du pouvoir dans le but de bénéficier de la sympathie populaire. Peu importe le laps de temps passé à la radio nationale pour la lecture de sa déclaration lui a permis au moins de dire tout haut ce que le peuple gabonais pense tout bas, depuis des années. Il est resté motus par peur de représailles.
On constate çà et là, des dénonciations au nom du principe de la démocratie tout en oubliant que l’alternance au pouvoir est également l’un des principes fondamentaux de la démocratie. Il est évident que celui à qui ce principe est respecté dans son pays et celui qui n’en a point connu, ne peuvent pas avoir la même appréciation d’un coup d’état.
C’était en effet une belle occasion de sortir le peuple gabonais du bourbier mais hélas. Ali Bongo, tel un robot téléguidé, mort-vivant, viendra, dans une incapacité à la fois physique et mentale, diriger à nouveau le Gabon. Quel dommage !
pour bon nombre de jeunes Africains, surtout ceux de l’Afrique Centrale, dont leurs pays sont infectés par des dictateurs invétérés, le coup de force de ce jeune lieutenant, décrit par ses compagnons d’arme comme un homme intelligent, doit faire tache d’huile au Cameroun, dans les deux Congo, au Tchad et au Togo. Au passage, ils félicitent Kelly Ondo Obiang d’avoir essayé.
Masbé NDENGAR