Au Tchad la misère sévit avec une violence inouïe. Tout laisse croire que le pays va saigner et le peuple va grincer les dents ! En effet, en la matière, les prévisions sont très mauvaises. Plus de la moitié de la population, estimée à environ 15 millions, vit sous l’extrême misère. La situation est très critique. 10 octobre 2003, le pétrole sortait du sous-sol, à Doba. Des milliards ont été engrangés depuis 15 ans. Mais paradoxalement le pays devient de plus en plus pauvre au point que certains regrettent l’exploitation de l’or noir. Le pays est plongé dans une misère insupportable. Les séquelles se lisent sur les visages. Pour les incrédules, rendez-vous dans ce pays et vous m’en direz les nouvelles. Même dans les sombres années de Hissen Habré, jamais on n’a vu une pareille situation, décadente. L’avenir du Tchad est inquiétant. Vu ce qui se passe, les Tchadiens sont appelés à vivre l’enfer sur terre, dans sa pire forme, dans un an. Je défie quiconque de me prouver par quelle alchimie le pays se porterait mieux sous le régime de Idriss Deby, un président corrompu légendaire et ravisseur.
En effet, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté, le 17 octobre 2018, la Banque Mondiale a tiré la sonnette d’alarme. Selon elle, la pauvreté augmentera l’année prochaine, en 2019, pour atteindre un taux de 39,8% (presque 40%). Cela corrobore la 50e place sur 52 pays qu’occupe le Tchad en matière d’indice de développement. Consultez tous les tableaux en matière de développement ou d’un autre quelconque progrès, le Tchad est toujours en bas de l’échelle.
Ainsi, la pauvreté gagnera le pays. Les conditions de vie des populations vont s’empirer. C’est à noter que le Tchad est le 2e pays le plus cher (coût de vie) en Afrique, après l’Angola et 8e au monde. C’est à noter également que le fonctionnaire tchadien est parmi les moins bien payé au monde. Si les prévisions sont catastrophiques alors que deviendront les fonctionnaires qui vivent pratiquement avec demi-salaires, lesquels salaires sont irrégulièrement versés ? et le bas peuple, sans revenu ? L’apocalypse s’annonce, inévitablement !
Comment peut-on s’en sortir dans un pays où les détournements, la corruption, le népotisme, le favoritisme, le clientélisme, etc. ont élu domicile ? En vérité en vérité, je vous le dis, Idriss Deby est loin d’être une solution à notre pays. Il est bien au contraire l’obscurité à la lumière de notre solution. Aussi longtemps qu’il durera au pouvoir aussi longtemps le malheur frappera notre pays. Cela n’est pas une prophétie. Loin de moi une telle funeste idée. C’est juste un constat. Wait and see.
En 28 ans de règne, nous avons connu la récession économique, le cataclysme, la dérive étatique, économique, sociale… en 28 ans de gouvernance, nous frôlons le pire et le pays se dirige inévitablement vers la dérive totale. Regardez autour de vous : il n’y a aucune lueur d’espoir. L’avenir est sombre : le peuple manque de tout, jusqu’à l’élémentaire : alimentation, santé, éducation, logements. Où se trouve donc l’espoir ? de quel futur radieux me parle-t-on lorsque le pays avance au rythme des grèves interminables ? En rappel, les fonctionnaires entameront bientôt leur 6e mois de grève faute de salaire et d’autres revendications vitales.
Le Tchad est dirigé par une clique de vampires abusivement appelée gouvernement. Ce sont des véritables sangsues, qui ne seront jamais fatigués, quand il s’agira de sucer, avec volupté le sang du peuple. Au Tchad l’horizon est blafard avec l’avenir des milliers d’enfants déjà hypothéqués à cause de la misère. Plus de la moitié des jeunes sont sous le joug du chômage car depuis plus de trois ans, l’intégration à la fonction publique a été suspendue. La solution viendra lorsque le peuple se rendra compte que mourir pour la patrie, c’est vivre.
Masbé NDENGAR