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Liberté de la presse : « Il ne fait pas bon être journaliste au Tchad »

par Ndengar Masbé 3 Mai 2018, 18:53 Tchad liberté de la presse liberté journaliste RSF ONG classement

Liberté de la presse : « Il ne fait pas bon être journaliste au Tchad »

123e sur 180 pays. C’est la place qu’occupe le Tchad dans le classement 2018 de la liberté de la presse. Il a reculé de deux places par rapport à 2017 où il était classé 121e.  

Dans son rapport publié le 25 avril 2018, l’ONG Reporters sans frontière(RSF), décrit le Tchad comme un pays où « il ne fait pas bon être journaliste ». La vie des journalistes est constamment en danger.

Les intimidations et arrestations sont à l’ordre de jour. L’ONG souligne que des « reporters sont régulièrement arrêtés après publication de leurs articles ». Les journalistes font l’objet, selon RSF, de « détentions arbitraire pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines » et de « mauvais traitements en prison ».

Les critiques des journalistes ne sont pas vus d’un bon œil par les autorités tchadiennes. En effet, les articles traitant certains sujets impliquant la responsabilité du gouvernement comme « l’impunité » ne sont pas « tolérés ». Les journalistes tchadiens, révèle RSF, sont victimes d’enlèvement et d’arrestations arbitraires. Le travail des gratte papiers n’est pas de tout repos au pays de Idriss Deby car ils « subissent de plein fouet la violence des forces de l’ordre ».

Cela était visible « lors de la couverture des manifestations contre les mesures d’austérité du gouvernement ». Les journalistes, malgré ce rouleau compresseur qui ne cesse de se dérouler contre eux, ne croisent pas les bras. C’est à cet effet, qu’une « journée sans presse a été décrétée en février pour dénoncer la répression brutale et massive des médias par la police politique et les agents du gouvernement qui jouissent d’une impunité totale ».

La liberté de la presse au Tchad a encore un long chemin à parcourir pour atteindre le niveau de celles du Burkina Faso (41e au monde, 5e en Afrique et 1er en Afrique francophone) et du Ghana (1er en Afrique) car elle fait constamment face à la censure.  L’accès à Internet est constamment coupé pendant plusieurs mois (c’est le cas actuellement depuis presqu’un mois ». En attendant une lueur d’espoir, le Tchad apparait comme l’un des plus grands prédateurs de la liberté de la presse au monde.

Synthèse : Masbé NDENGAR

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