Rex Tillerson, chef de la diplomatie américaine, est attendu ce 12 mars 2018 à N’Djamena, au Tchad. Et pourtant la justice américaine a déclaré ouvertement le président Tchadien comme corrompu légendaire (Deby a reçu un pot-de-vin de 2 millions de dollars, selon la justice américaine) mais aussi soupçonné d’héberger les terroristes sur son sol et refuse de partager les informations les concernant. Raison pour laquelle l’administration Trump a placé le Tchad sur la liste noire.
L’opinion nationale et internationale a donc du mal à comprendre la visite de cette haute personnalité de l’État américain à celui qu’on qualifie à la fois de corrompu légendaire et de ravisseur si ce n’est qu’une prime à l’impunité. Quelle hypocrisie !
Tillerson arrive au moment où la grogne sociale a atteint son paroxysme avec une ville morte décrétée sur toute l’étendue du territoire national, ce jour même, 12 mars 2018 ; 7 semaines de paralysie totale de toute l’administration due à l’abattement des salaires des fonctionnaires.
C’est à la fois une honte et un paradoxe que les USA, pays de droit, de justice et de liberté puisse choisir le camp de l’oppresseur, celui de Idriss Deby, qui rêve d’un septennat sur fond d’une Nième modification constitutionnelle… dommage !