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Au Tchad, le crépuscule d’un règne sans partage se pointe à l’horizon

par Ndengar Masbé 22 Février 2018, 13:34 Tchad règne crépuscule Idriss Deby Deby Etat manif peuple Bachir tchadiens régime

Au Tchad, le crépuscule d’un règne sans partage se pointe à l’horizon

Ce n’est un secret pour personne, ni même pour les dignitaires de la tyrannie, le problème était là bien avant, même s’il a fallu, qu’on en arrive jusqu'à la récession pour mettre en exergue les limites sinon toutes les limites du régime en place. Du coup, on peut le dire sans risque de se tromper que la fin du régime n’a jamais été aussi proche, c’est le moins qu’on puisse dire.

A la place d’un État de droit, le régime de Deby a mis en place un système de répression de manifs et d’intimation de voix discordantes.

Avec des mesures d’austérité qui font froid dans le dos, augmentation du prix des combustibles (Gasoil, essence…) et diminution de la masse salariale, que peut-on dire des fonctionnaires qui vivent tant bien que mal, au mois le mois avant les mesures d’austérité ? Qui plus est, de ceux qui vivent au jour le jour sur la base du pouvoir d’achat des travailleurs ? Faut-il craindre des émeutes de la faim dans les semaines à venir? En tout cas, on peut y penser, et c’est peu dire ! Si la situation perdure.

Et pour ne pas laisser le peuple tchadien exprimer sa colère, Deby fait appel à Bachir le casseur des plumes des journalistes connu pour sa brutalité.

Mais en suivant au pas le pas ce qui se passe ces derniers jours, on se demande si, l’arme fatale (Bachir) de Deby n’a-t-il pas raté sa dernière sortie, sur l’interdiction de manifs et la suspension des partis politiques ou organisations de la société civile qui organisent des marches non autorisées ? On sait bien que dix partis politiques qui ont refusé de s’appliquer, ont été déjà suspendus pour deux mois.

Bachir, va-t-il poursuivre sa logique ou se noyer dans ces propres contradictions ? Étant donné qu’une nouvelle marche a été organisée alors que Bachir l’a interdite, tout en réservant le même sort aux concernés, cette dernière manifestation appelée « jeudi de la colère » a été soutenue par presque tous les grands partis politiques et les organisations de la société civile. Donc les jours à venir seront décisifs pour Bachir de s’expliquer, sur cette suspension qui semble être à géométrie variable ou ce n’est qu’une question de temps pour instaurer le parti unique au Tchad.

A cela s’ajoute la sortie de la maire de la ville de N’Djamena, madame Mariam, avec des propos qui paraissent comme des insultes à peine voilées au peuple Tchadien.

Quand elle dit « les élèves qui manifestent sont mal éduqués » ou pire « il ne faut pas que les enfants brutalisent la rue » qu’est-ce qu’elle entend dire par là ? En tout cas, il faut s’attendre à tout, si des hautes autorités ne savent pas se taire, là où il faut se taire.

Il faut signaler aussi que les manifs de voix discordantes ne sont jamais autorisées dans ce pays.

Toutes ces déclarations incohérentes et mesures d’austérité impopulaires d’un autre temps laissent le peuple tchadien dans la tourmente, le tchadien de la rue se demande à haute voix vers où ce régime veut nous amener ? Vers l’esclave à ciel ouvert ? Retour dans les années 50 où 45 (c'est-à-dire avec un parti unique au Tchad) ? Que de questions, parmi tant d’autres que le Tchadien lambda se pose au quotidien.

Les moustiques ne fabriquent pas des moustiquaires, et c’est bien connu.

Maintenant, il faut bien le dire et employer les bons mots. Le régime de Deby est face au mur le peuple tchadien est dos au mur, tout les tchadiens et ceux qui connaissent le Tchad le savent très bien que ce n’est pas avec ce régime qu’il faut trouver les solutions de toutes les crises qu’il a créées expressément.

La solution des crises politique, économique, sociale, etc. et l’alternance est réclamées non seulement par le peuple tchadien mais aussi et surtout par certains membres du gouvernement, ils ont compris que Deby fait la politique de l’Autriche et que la situation n’est pas à défendre, les plus courageux, ceux qui savent lire les signes des temps ont finis par jeter l’éponge, d’autres emboiterons le pas, dans les semaines à venir.

Donc il faut bien le dire, l’alternance est une condition sine qua non pour solutionner ces crises. Les prémices sont déjà là avec des sorties ratées et démission des ministres.

Qu’on le veuille ou pas notre pays est à la croisée des chemins, donc il y a urgence de faire arrêter cette machine, qui nous conduit vers l’inconnu.

Par  Abdramane Bazar

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