La main sur le cœur, chantons le requiem de notre pays. Adieu la République ! L’espoir est-il encore permis lorsque Idriss Deby, premier responsable, annonce avec assurance la tragédie nationale et rassure que le Tchad reculera de plus de 14 ans en arrière, dans les sombres années économiques d’avant 2003 ? Il est sans nul doute, le président Tchadien est un véritable héritage en horreur. Le peuple a cru retrouvé sa liberté avec cet homme mais il a plutôt commis l’erreur d’accueillir une meute de loups dans la bergerie ce matin du 1er décembre 1990. En effet, le 11 novembre 2017 au Palais du 15 janvier à N’Djamena, à la 6e assemblée générale des commerçants du MPS, parti au pouvoir, Idriss Déby a fait une déclaration la plus inattendue en invitant la population a oublié le pétrole mais aussi, il leur a fait la promesse de revenir dans les dures conditions d’avant l’exploitation du pétrole en 2003. Quant aux fonctionnaires il a sonné la fin des augmentations des salaires qui ont été d’ailleurs drastiquement réduits. L’austérité est désormais décrétée officiellement. Cette descente aux enfers annoncée par le président traduit inévitablement un aveu d’impuissance face à la prétendue crise économique. A l’heure actuelle les Tchadiens ont plutôt besoin d’un dirigeant qui a la capacité de leur apporter des solutions aux dures conditions de vie économique et sociale. Ils n’ont pas besoin d’un chef larmoyant pitoyablement en jetant l’éponge. Notre pays est dans l’impasse. Entre l’inévitable tragédie et la prise de responsabilité face à un président sans vision ni mission, le peuple doit se décider. Nous vous proposons à titre illustratif un tableau comparatif des conditions de vie entre 2003 et celles de 2017. Personne ne survivra si jamais on retourne aux conditions de 2003. Constatez-vous même.
Situation | 2003 | 2017 |
Budget national | 270 milliards fcfa | 936 milliards fcfa |
Masse salariale | 40 milliards fcfa | 365 milliards fcfa |
Nombre de fonctionnaires |
33 000 | 84 000 (sans compter les militaires estimés a environs 70 000 hommes selon Jeune Afrique) |
Dépenses militaires | 1% PIB, soit environ 30 milliards fcfa | 2,5% PIB, soit environ 100 milliards fcfa (2016) |
Budget de la présidence | 6 milliards fcfa | 15 milliards fcfa |
Nombre d’universités | 1 | 8 (et plusieurs instituts publics supérieurs) |
Salaire mensuel en moyenne | 101 000 fcfa | 362 103 fcfa |