Le peuple souffre. Et son mal, c'est la mal gouvernance. Idriss Deby va plonger le pays dans le chaos, l'abime noire. C’est certain. Le peuple, une année après les élections, est dans l’impasse, passe des nuits blanches parce que le pays fait pleurer. Le Tchad, infecté par ces démons d'hier et d'aujourd'hui, continue d'endeuiller ses propres enfants. le spectre de la misère hante la population. Si le peuple ne s’assume pas pour sortir de la servitude, alors son sort sera scellé à jamais au point qu'il conviendrait de s'accorder avec l'artiste slameur Croquemort que "même le suicide [lui] sera un luxe inaccessible". Le pays est rongé par de multiples maux: la discrimination de tout genre bat son plein. Avouons-le, nos dirigeants sont des plaies pour le développement… de toute évidence, Idriss Deby n’est pas la solution à notre problème mais plutôt le problème à la lumière de notre solution. Il nous avait promis le paradis, la liberté. Mais force est de constater qu'il a trahi la promesse. "Dans cet Etat de vampire et de suicide collectif où tous les coups sont permis" ( Black So Man), seule notre détermination déterminera notre avenir. Le Tchad est gouverné par les ravisseurs, des braconniers et brancardiers qui nous font saigner ensuite transportent notre corps au tombeau. J'ai peur. Très peur de l'avenir de mon pays mais j'espère tout de même qu'un jour, notre sueur, celle des enfants du Tchad et nos larmes serviront à fabriquer ce béton qui construira une Nation forte : le Tchad de demain !
La situation est révoltante ! Mais face à elle nous sommes restés motus. Hommes, femmes, enfants et vieux sont humiliés et méprisés, là encore, tchuuu… pour se justifier, certains versent dans la facilité en invoquant la responsabilité collective. Mais non ! L’assassinat de Ibni Oumar n’est pas un acte collectif. Interrogez Idriss Deby, il vous le dira… nous n’avons pas assassiné des prisonniers menottés. Interrogez la présidence de la République. Que dire des filles violées ? Appelez les enfants mal éduqués des caciques du régime ravisseur à la barre. Accusez qui de droit !
Débarrassons nous de la peur au risque d’amorcer irréversiblement la descente sans retour aux enfers. Qui d’entre nous est capable de penser sans colère ? J’en ai ras-le-bol d’avoir à la tête de mon pays des hommes victimes d’épilepsie.
Nous avons applaudi et accueilli une meute de loups dans la bergerie ce matin du 1er décembre 1990. Quelle imprudence ! Le petit berger de Berdoba nous avait promis « ni or ni argent mais la liberté ». On s’est leurré. Très vite nous avons assisté à une déviation idéologique. Les promesses sont vites oubliées. Que du bluff. L'autocratie frappe à notre porte. Le trésor public est saigné et les fonctionnaires triment sans prime… des arriérés de salaires de plus de 3 mois font parties de leur vécu… le pays se meurt. L’agonie est réelle. Le taux de chômage des jeunes est flagrant car les analphabètes sont intégrés en leur place à la Fonction publique. Les étudiants, quant à eux, sont martyrisés, et sont visités régulièrement pas la police. Emprisonnés et traqués au même titre qu'activistes et opposants politiques. Le peuple fait pitié et implore le ciel, en vain. Ta liberté naitra de ton courage. Il faut toujours avoir ce couplet en recommandation.
Sans avoir peur de la prison ou de subir le sort des autres victimes, assumons nous ! Les criminels qui assassinent sont connus : Idriss Deby et les autres racailles. Ils ont assassiné la République et le peuple. A quoi peut-on avoir peur lorsque nous avons tous la guillotine au cou ? Il faut fuck ce système du vampire. Notre arme, dans notre contexte, est la bourrasque populaire. N’ayons pas pitié de ceux qui veulent chiffonner notre avenir et ceux de nos enfants. L’injustice ne triomphera jamais dans notre pays de notre vivant, doit être notre crédo. Comme Rose Lokissem, battons nous jusqu’à ce que mort s’en suit. Ensemble, crions révolution !
Masbé NDENGAR