Du 6 au 8 septembre 2017 s’est tenue à Paris en France une Table Ronde organisée par le gouvernement de Deby. L’objectif de cette Table Ronde, selon ce gouvernement, est de mobiliser les fonds pour financer le Plan national de développement(PND) 2017-2021. A l’issue de ladite Table Ronde, le gouvernement, à tambour battant, a annoncé mobiliser trois fois plus ce qu’il avait prévu, soit 20 milliards de dollars. Avec cette importante somme, il n’y a plus de raison de maintenir le pays dans sa situation saignante. Réduction de salaire, suppression des bourses des étudiants et primes des enseignants, misère sévère, vie chère, etc. doivent résolument appartenir au passé des Tchadiens. Il est objectivement temps de mettre fin à cette hémorragie. Mieux, le prix du baril de pétrole a connu une hausse ces derniers temps. Le peuple au nom de qui l’argent a été collecté doit exiger sans délais l’amélioration de ses conditions de vie.
20 milliards de dollars, c’est la moisson du gouvernement tchadien dans la capitale française. C’est énorme selon les organisateurs de la Table Ronde, puisque le montant est trois fois plus que la prévision. Si cette moisson est un réel motif de satisfaction du régime de Deby, il n’en est pas de même pour le peuple tchadien qui voit une fois de plus un surendettement du pays. Il demeure pessimiste quant au développement au nom duquel cette dette a été contractée puisque pour le même besoin il y avait une mobilisation de fonds mais le pays n’a pas bougé d’un iota. La misère persiste et continue à sévir sévèrement.
Le peuple tchadien a traversé ces trois dernières années une période sociale peu glorieuse de son histoire. Le régime, pour des raisons fallacieuses a fait subir au peuple les affres de la vie. La baisse du prix de baril de pétrole avec son corolaire des mesures impopulaires ont tenu le peuple au respect. Au chapitre des malheurs de la mal gouvernance s’affiche la réduction des salaires des fonctionnaires lequel salaire qui accuse parfois des mois de retard. Parallèlement le coût de la vie grimpe. La misère devient visible et inquiète la population. La masse populaire survit. Ainsi donc avec cette masse d’argent il est objectif que le gouvernement abroge la souffrance des citoyens. Le développement passe d’abord par le bien être de la population. Un peuple affamé remplit toutes les conditions pour provoquer un retard de tout développement.
La fameuse crise a étendu ses tentacules au milieu éducatif. Elle a frappé et a fait des victimes : bourses des étudiants et primes de recherches des enseignants chercheurs ont été supprimées. Le pays a frôlé une année blanche. Les conditions pour une bonne éducation sont inexistantes. Dans la mesure où l’éducation est un plier indispensable pour tout développement le gouvernement est appelé à y investir. L’objectif immédiat doit être de sortir notre pays du bourbier et du marasme éducatif. On ose croire que Deby parviendra à mettre fin à la prévarication qu’il a contribué à instaurer. C’est au nom du peuple que l’argent a été collecté alors ce dernier a le plein droit d’exiger les meilleures conditions de vie. La levée des mesures d’austérités est un impératif et le peuple doit y veiller.