Les chefs de partis politiques de l’opposition tchadienne ont quitté N’Djamena, la capitale tchadienne, le 4 août 2017 pour se rendre à Moundou, la capitale économique, pour rendre visite à leur collègue, Laoukein Médard qui a été emprisonné, ont été violemment apostrophés et brutalisés. On signale un disparu. Il s’agit du président de PNR, Mahamat Adoum, par ailleurs ancien ministre de la jeunesse et des sports. Il a été non seulement brutalisé mais serait blessé avant d’être porté disparu. La gendarmerie, la police et les agents de l’ANS (Agence nationale de sécurité) auraient été mobilisés pour cette manœuvre. Selon certaines informations, les forces de l'ordre affirment trouver une grenade dans la voiture de l'un des leaders de l'opposition. Une information battue en brèche par l'opinion nationale et croit plutôt à une manœuvre politique. Les faits en détails.
Les leaders des partis politiques de l'opposition ont quitté N’Djamena pour Moundou, pour une visite en solidarité avec Laoukein Médard, ex maire de ladite ville, arrêté et emprisonné le 13 juillet 2017. Il a été accusé d’avoir détourné une somme de 800 000fcfa. C’est ainsi que certains leaders de l’opposition, selon les informations ont obtenu l’autorisation de le visiter, ont organisé le déplacement de Moundou. Mais ils ne fouleront pas le sol moundoulais car ils ont été arrêtés et brutalisés par les gendarmes, la police et les agents de l’ANS. La scène se déroulerait à une dizaine de kilomètres de la ville de Moundou.
Contacté par nos confrères de Yadari Infois, Saleh Kebzabo, chef de file de l’opposition tchadienne raconte leur odyssée : « nous avons été brutalités et on nous empêche de rentrer dans la ville. Actuellement c’est une crise car un de nos camarades chef de parti politique aussi a été arrêté. C’est Mahamat Adoum, ancien ministre de sport. Nous sommes en train d’exiger qu’il soit libéré ».
Pour l’heure, rien ne filtre du motif de leur arrestation. Et Gisèle Kourayo, épouse de Laoukein, contactée également par la même source dit ignorer les raisons de cette interdiction : « cette visite n’a que pour but de nous soutenir et aussi soutenir mon mari. Je ne comprends pas pourquoi cette interdiction. La tension est un peu vive actuellement ici à Moundou ». Par contre, selon nos sources, ils ont obtenu l’autorisation pour rendre visite à leur camarade. Leurs téléphones auraient été confisqués par les forces de l’ordre.
Selon les dernières informations, l’opposition a décidé de rebrousser chemin pour N’Djamena. Le procureur de Moundou serait saisi également pour la libération de Mahamat Adoum. La tension est vive et la situation est très inquiétante. La population et surtout la jeunesse moundoulaise ne s’est pas encore prononcé.
A suivre !