On compte cette année 2017 plus 170 000 personnes confrontées à la famine au Tchad. L’assistance alimentaire est une urgence. C’est ainsi que le Japon vole au secours du Tchad pour lui permettre de faire face à cette crise alimentaire. Une somme de 2,6 millions de dollars soit 1,53 milliards de fcfa a été débloquée pour la circonstance. Elle permettra au Programme alimentaire mondial(PAM) de distribuer quelques rations aux personnes vulnérables. La situation est plus inquiétante que l’on imagine car selon Mary-Ellen McGroarty, directrice de Pays du PAM au Tchad « l'insécurité alimentaire reste supérieure à 30% ou 40% dans plusieurs régions sahéliennes ». À quand la fin de l’assistanat ? On se rappelle que l’année dernière, à la même période, la France avait débloqué 819 millions de fcfa pour l’amélioration de la sécurité alimentaire au pays. 57 ans après l’indépendance et notre pays tend encore pitoyablement la main à l’extérieur pour subvenir aux besoins alimentaires de ses enfants. Et c’est dans ces conditions qu’on nous chante la « renaissance de la nation ». Que les chantres de « l’émergence » se taisent à jamais car elle ne verra jamais le jour avec ce régime qui affame le peuple. 27 ans de règne, 27 ans de famine, de disette et de misère…
Chaque année le pays fait face à la famine. Personne ne prend des mesures pour éviter cette situation. L’année dernière, à la même époque la région de Ouaddaï était confrontée à une crise alimentaire aiguë. Là, encore il a fallu faire recours à l’extérieure pour y faire face. Combien de temps va-t-on continuer à recourir au « plan Marshall » pour assurer une simple alimentation de la population ? Soyons réaliste, le développement de notre pays n’est pas pour demain. Ceux qui y croient sont semblables à ceux qui se chatouillent pour rire.
Chaque année à la même période on parle de la « saison de soudure ». Mais l’Etat ne peut-il pas prendre des mesures pour faire face à cette situation ? Gouverner c’est prévoir, dit-on. Plus le temps passe plus la population devient de plus en plus vulnérable. A cette aide d’assistance s’ajoute celle fournie par le PAM à 490 000 Tchadiens.
Pour un pays producteur de pétrole comme le Tchad, dévasté année après année par la famine, il y a lieu de dire sans risque de nous tromper que ses dirigeants sont sans vision. Les milliards générés par le revenu de l’or noir ont servi, d’une part à investir dans la quincaillerie militaire et d’autre part à calmer le mécontentement des petits cousins et neveux. Ça fait à la fois honte et pitié !
Merci au petit berger de Berdoba de nous avoir apporté ni or ni argent moins encore la liberté mais la famine. A l’année prochaine pour un autre SOS.