N’Djamena, le 17 juin 2017, Palais Rose. En ce jour-là, la présidence du Tchad semblait se transformer en un véritable ring. Rien ne va plus entre le président Idriss Deby et son PM Albert Padacké Pahimi. Ils en sont arrivés aux mains. Le spectacle est ahurissant. Ambiance ! En effet, on se rappelle qu’une rumeur sur la démission du PM circulait dans la ville de N’Djamena la semaine dernière. La réalité est que depuis quelques semaines, Deby aurait demandé la démission de son PM, chose que ce dernier a catégoriquement refusé. «Notre accord signé ne prévoit pas une démission en cours de mandat », signifie Pahimi à Deby. Deby ne supportant pas cet affront lui rétorque violemment en ces termes : « Quel accord ? Quel mandat ? Un voyou que j’ai ramassé dans la rue pour te faire quelqu’un et tu oses me défier ?» Connu pour sa violence, Deby tenta de donner un coup sec sur la tête du PM avec sa canne. Par un geste rapide, ce dernier esquive le coup et pousse violement son chef qui allait irréversiblement gagner le sol nul n’était l’intervention rapide des gardes de corps. Pahimi devient donc dans l’histoire du Tchad le premier PM qui a fait corps à corps avec « l’invincible » Idriss Deby. Donc Deby est si fragile ? Nous vous proposons l’intégralité du récit des évènements relatés par un confrère.
Les Brèves de Ndjamena – Deby et son PM Pahimi Albert Padacke : séance de Mohamed Ali- Forman à la présidence !!
La situation de délabrement endémique que vit aujourd’hui le pays reflète Le comportement de ses dirigeants et vice versa.
Depuis quelques semaines a l’abri des oreilles et des yeux du public il se joue un mélodrame tragi-comique entre Mr Deby et son PM. Le summum de l’absurdité de la pièce s’est joué dans la soirée du samedi 17 juin à la présidence.
Les deux responsables de notre soi-disant exécutif se sont donné devant des agents de sécurité ahuris et ébahis à un pugilat digne d’un Casus Clay-Forman. Après cette séance d’une autre époque ; Mr Pahimi a été conduit jusqu’à la rue où son escorte l’a récupéré pour le conduire chez lui.
Selon les sources les gardes de corps du sultan ont bien apprécié l’effrontément du PM et l’ont cadeauté d’un sobriquet « Wadelrajil » (fils de son père)!
Comment en-t-on arrivé à cette situation ; pourtant les deux hommes étaient des complices depuis une quinzaine d’années
Selon les sources du palais Depuis le début de la semaine passée, Deby appelle quotidiennement son PM pour qu’il dépose sa lettre de démission mais le PM tarde à s’exécuter et le samedi !7 juin, Deby le fait venir et le somme de démissionner séance tenante, le PM refuse, « notre accord signé ne prévoit pas une démission en cours de mandat », répliqua-t-il., et il ajouta : « Mr le président vous m’aviez déjà eu deux fois, il n’y aura pas de 3eme ; vous m’aviez promis un milliard de CFA pour vous accompagner aux présidentielles de 2011, vous ne m’aviez donné que quatre cent smillions ; vous m’aviez demandé d’être dans la majorité présidentielle avec beaucoup des promesses, dont aucune n’a été tenue.
Aujourd’hui selon l’opinion Je suis le meilleur PM parmi tous ceux qui ont passé depuis 20011 ; en effet j’ai pu contenir le mouvement social, j’ai renoué avec les bailleurs des fonds, j’ai mis un système efficace de recouvrement et une politique de gestion des régies financières, malgré vos nombreux entraves et coups de couteau dans le dos, et vous me demandez de démissionner sans aucune justification, or nous avons signé un accord en bonne et due forme pour justement éviter ces genres de fuite en avant qui vous sont malheureusement propres ; étant entendu que cet accord stipule que je reste à mon poste jusqu’à la fin de votre mandat, or apparemment vous voudriez me sacrifier en faveur des nombreux rapports sur vous et votre famille, mais je n’y suis absolument pour rien et tout cela a eu lieu avant mon arrivée, voilà je pense qu’il faut d’abord discuter de l’accord avant de parler de démission ».
« Quel accord ? quel mandat ? un voyou que j’ai ramasse dans la rue pour te faire quelqu’un et tu oses me défier», vociféra Deby, et fidèle à ses habitudes de quelqu’un de mauvaise éducation, il tenta de donner un coup de bâton sur la tête du PM, celui-ci esquiva le coup et poussa violemment son président qui tituba et failli tomber n’eut été la promptitude des gardes de corps qui ont assisté ébahis à la scène mais très bien apprécié le comportement, puisqu’ils ont accompagné le PM jusque dans la rue où son escorte l’a récupéré.
Depuis on n’a aucune nouvelle du PM, son téléphone et ceux de son dircab et chef de sa protection ne répondent non plus.
Mr Pahimi Padacke Albert qui connaît plus que quiconque les arcans du système et plus particulièrement et intimement le général-sultan a créé savamment une situation inédite ; et par ce fait il aura été le seul homme qui aurait défié Deby d’homme à homme et aurait gravi les échelons, du simple « ouled mundang », il serait devenu « Wald el Raadjil »
Mais les problèmes de fond du Tchad et des tchadiens demeurent intacts, malgré cette séance de diversion ou de tragi-comédie au sommet de l’Etat.
Correspondance particulière ( Ndjamena)
*le titre et le chapeau sont de la rédaction