Ce n’est pas demain la fin du calvaire du peuple tchadien. Vie chère, misère sévère, santé précaire, chômage, etc. la République s’affale. Le gouvernement ajoute du vent, malheur au malheur. Tout manque et au meilleur des cas, devient rare. Ainsi, les passeports qui coûtaient 85 000fcfa passent désormais à 150 000fcfa et les cartes d’identité nationales qui étaient au prix de 4 000f coûtent 10 000f. L’odyssée se poursuit et le pire est finalement arrivé : plus de passeport car il manquerait de la matière pour en produire. Dure année pour les citoyens et c’est peu de le dire car la demande annuelle en passeport est estimée à 65 000. Ainsi, les hommes d’affaires, les artistes, les étudiants, les commerçants, les politiques, brefs les Tchadiens sont tous condamnés à ne pas quitter le pays ‘’émergent’’ du petit berger de Berdoba.
Plus de 65 000 tchadiens risquent de ne pas quitter le territoire national par faute de passeport. 65 000, c’est la demande en 2017 en passeport, selon Journal Cameroun.com. Ce chiffre est loin d’être respecté car cela fait presqu’un mois qu’il y a rupture de passeport. Le mobile : manque de carnets pour la fabrication de ce précieux document.
Selon la direction de l’immigration et de la migration, citée par Journal Cameroun.com, il ne reste plus que 100 exemplaires. Il n’est donc délivré qu’aux malades en état d’évacuation. Et ce, il faut être malade coucher sinon point d’espoir de s’en procurer.
Compte tenu de cette situation, selon la même source, le service technique de la direction chargée des documents informatisés de voyage de délivrances des cartes nationales d’identité et de passeport a purement et simplement mis la clé au paillasson.
Les voyageurs sont cloués et condamnés à ne pas prendre avion. Depuis pratiquement le mois de mars, le service ne délivre que 20 passeports par jours alors que la demande journalière est estimée à 178 soit 5417 passeports par mois.
Alors que bientôt les fidèles musulmans effectueront un pèlerinage à la Mecque et certains étudiants à l’issues de leur examen de baccalauréat iront à l’étranger pour poursuivre leurs études.
Comment en est-on arrivé là ? Ce sont les conséquences d’avoir à la tête de l’Etat une élite sortie de nulle part et bornée. Ce sont là, les conséquences d’être dirigé par des individus sans charisme, sans mission ni vision. Entre amateurisme et tâtonnement des dirigeants politiquement myopes, notre pays amorce irréversiblement sa descente dans les abimes. Quand le retour à une situation normale? Seul Dieu pourra apporter une réponse!