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Tchad : De l’impasse au gouffre, il nous reste que la rue !

par Ndengar Masbé 19 Mai 2017, 15:59 Tchad impasse révolte rue

Tchad : De l’impasse au gouffre, il nous reste que la rue !

Les gouvernants. « Attrapez-les et pendez-les au premier arbre ! » j’ai envie de dire. Mais j’y renonce. Je ne ferai pas place à la violence. Je crois à la sacralité de la vie humaine. Un tchadien de moins c’est déjà de trop. Mais comment pourrai-je penser autrement lorsque le mépris et l’humiliation de l’autre deviennent une règle normative de vie ? Quelle autre alternative trouvée lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées dans la recherche de la solution ? Il faut accepter courageusement de prendre son destin en main. Acceptons de mettre un terme au job malsain des fossoyeurs de la République. Advient que pourra. Car les femmes sont fatiguées de consoler leurs frères et leurs maris humiliés et traités avec mépris ; fatiguées d’enterrer leurs enfants morts de malnutrition ou suite à des maladies minimes que les faux hôpitaux n'arrivent pas à soigner. Aux oubliés et méprisés de la République, aux hommes et femmes sans issues, à ceux dont leur sort s'étouffe au cachot du désespoir, voici la voie à suivre.

 

Indignez-vous, victimes de la cruauté d’un pouvoir qui navigue à vue et qui vous conduit au gouffre. Révoltez-vous, peuple complice de sa tragique destinée ! Sacrifiez-vous, les condamner à une vie de misère ! Les damiers de la terre, vous qui poussez des cris de lamentation et de détresse, battez-vous si vous voulez entonnez les chants d’allégresse. Abandonnez la résignation et faites de la protestation votre arme. N’oubliez pas le 5e pouvoir : la rue. C’est de là que viendra le salut de nos âmes emprisonnées pendant plus de 4 décennies. Nos corps sont marqués à jamais par des traces indélébiles de la mal gouvernance. Vous attendez quoi, homme à avenir incertain ? Vous observez quoi, homme au destin douteux ?

Combien d’entre nous, impuissamment, depuis qu’ils sont nés, ont vu mourir leur père, ont vu partir leurs frères et pleurer leurs enfants ? Oui, nos corps ont tant souffert, nous, hommes complices de notre tragique destin ! Qui d’entre nous aujourd’hui est capable de penser sans colère ? Je dois m’assumer ! Nous devons nous assumer ! Ainsi, dès demain de bon matin, nous fermerons nos portes au nez des années mortes, nous irons tous sur les chemins battre le macadam. Nous défierons l’ordre car notre pays devient une République de non droit, une République des corrompus.

Sur les routes de N’Djamena, de Moundou, de Doba, de Pala, d’Abéché, de Sarh, de Bodo, de Koumra, d’Amtima, de Faya Largeau, de Moussoro, de Mango, de Massaguet… crions et disons aux autres : « refusez d’obéir, refusez de céder, hurlez liberté, refusez d’asservir ». Ça sera au prix du sacrifice suprême mais il faut courageusement donner notre vie comme des bons apôtres. Crions Révolution !

 

 

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