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Tchad : année 2016, que de la fatalité pour le peule !

par Ndengar Masbé 1 Janvier 2017, 03:21 Tchad 2016 fatalité crise

Tchad : année 2016, que de la fatalité pour le peule !

Quel bilan pour 2016 ? Pour les tchadiens, 2016 a été triste ! Sombre année ! Y a-t-il une seule raison dans l’actualité du Tchad qui puisse amener à se réjouir de 2016 que je ne regrette pas de le voir partir ? Si cette raison existe alors elle est surement lointaine comme l’émergence de notre pays tant chantée. Viol, vole, arriéré de salaire, chômage, universités et écoles fermées, centres de santé paralysés sans services minimums, grèves, misère, famine, crimes, réélection de Deby… sont autant de malheur qui secoué notre pays. Pour confirmer le coup mortel, on impose au peuple 16 mesures les plus impopulaires et les plus controversées, voire idiotes ! Retour sur les grands évènements qui ont marqué l’année 2016. Décryptage.

 

Finit 2016. Adieux donc funeste année ! Nos regards sont tournés désormais vers 2017. Que nous réserve-t-il ce chiffre impair ? L’impasse. Ayons la franchise de dire au peuple que 2017 sera autant moins rassurant que son prédécesseur. Tant que ce sera toujours les mêmes macaques qui ont conduit le pays à la dérive qui seront au perchoir alors point d’espoir. En effet, il est simplement impossible de faire du nouveau avec l’ancien.

Une série d’évènements mauvais les uns que les autres se sont succédés. En février 2016, un fait divers, banal au début à commencer à défrayer la chronique. Il s’agit du viol de la lycéenne de 16 ans, Zouhoura. En effet, c’est un collectif des fils des dignitaires du régime qui ont indigné et salir la jeune fille. Ils ont pris le soin de poster la vidéo de leur forfait sur les réseaux sociaux. La situation dégénère ! La toile et les rues s’enflamment. Face au mouvement populaire, les enfants gâtés et mal éduqués des caciques du régime ont été condamnés. Un d’entre eux s’est évadé par complicité…

 

Mars 2026 marque le début de la galère de quelques 315 étudiants tchadiens boursiers de l’Etat tchadien inscrits aux 2ie. Trois ans d’arriérés de scolaires, l’établissement n’avait d’autres choix que de renvoyer les étudiants. Ainsi débutent les avatars. Devenus SDF malgré eux, ils ont décidé d’aller camper à leur ambassade à Ouagadougou. Ils y ont fait 26 jours et 26 nuits dans l’indifférence totale du gouvernement insouciant ! La situation s’empire et l’Etat a fini par réagir en déboursant plus d’un milliard de FCFA pour la résolution de la crise mais hélas : Cherif et ses trois autres camarades et bien d’autres personnalités véreuses ont détournés la somme, soit environ un milliard. Les enfants sont exclus définitivement des 2ie ! Quel drame ! Bref, l’avenir de la jeunesse vient d’être sacrifié sur l’autel de la cupidité !

Dans la même foulée l’effervescence continue avec les étudiants de l’intérieur. Nous sommes en septembre 2016. Les enseignants chercheurs qui ont déserté les amphis il y a belle lurette à cause des arriérés de salaires se sont vu supprimer leurs primes de recherche. Véritable coup de couteau dans les cœurs. Ils durcissent dès lors le ton. Il en est de même pour ceux des lycées et collèges. Un semestre écoulé sans qu’universités et écoles ne soient ouvertes. Le spectre de l’année blanche plane désormais! Le gouvernement panique en faisant des déclarations va-t-en guerre. Les syndicats campent sur leur position. C’est le statut quo !

 

Le malheur ne vient jamais seul. Le mois pathétique est celui d’avril : la réélection de Idriss Deby à la tête de l’Etat. Le petit berger de Berdoba vient d’être réélu pour la 5e fois. La panique gagne les cœurs ! Le désespoir se lit sur le visage des uns et des autres. L’espoir est bien maigre. L’avenir est plus qu’incertain. Le peuple tchadien comprend dès lors que ce n’est pas demain la fin de sa souffrance ! L’odyssée n’est qu’à ses études. Le malheur ne tardera pas à tomber. Comme cadeau de la réélection, Deby impose 16 mesures qui ne sont rien d’autres que la marque d’une pure méchanceté.

La fameuse crise a émaillé le pays tout au long de l’année. Pour certains, cette « crise » est une sanction contre le peuple qui n’a pas « bien voté », entendez voter contre Deby. Les arriérés de salaire s’enchainent ! La, pauvreté cède la place à la misère sévère ! Mouvements de grèves répétitifs. L’éducation est au bagne ! Le système éducatif paralysé… la crise n’est plus seulement financière et économique. Elle est sociale. Le peuple doit courageusement prendre son destin en main afin d’éviter à tout prix la dérive catastrophique du pays ! vivement !

 

 

 

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