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Crise financière au Tchad : plus de 13 000 fonctionnaires ont déjà perdu leurs emplois!

par Ndengar Masbé 2 Octobre 2016, 14:24 Tchad crise fonctionnaire

Crise financière au Tchad : plus de 13 000 fonctionnaires ont déjà  perdu  leurs emplois!
La situation  est hallucinante ! C’est plus de 13 000 fonctionnaires qui se retrouvent dans la rue sans emplois. Que deviendront-ils ? Où iront-ils ? Ils vivent le cauchemar à chaque crépuscule  et  l’angoisse devient leur compagnon dès l’aube. La lumière du jour n’est plus source d’espoir pour bon nombre de compatriotes. Un travailleur tchadien a en sa charge 10 personnes en moyenne. Notre calculatrice affiche le chiffre 130 000. C’est le sombre bilan des gens qui sont désormais considérés comme des laissés pour compte ! C’est un véritable tsunami au bord du Chari. La République s’affale et le gouvernement navigue à vue. Malheureusement, le bout du tunnel n’est pas pour demain. L’agonie du peuple est réelle. L’économie est en berne. Le bilan est affligeant. Décryptage.
 

 

« Si Deby est réélu à l’élection présidentielle du 10 avril alors chacun de nous pourra bien volontiers dire adieu à notre pays car les éclipses de l’enfer vont s’ouvrir pour chaque tchadien y entre bon gré malgré », c’est en substance l’analyse que j’avais faite à l’approche des échéances électorales. Vue l’actualité, chacun peut en  juger. 5 mois après le scrutin et voilà notre pays dans l’abime. L’espoir du peuple a cédé place à la déception. Le sourire fait place à l’amertume. Le peuple désenchante  et grogne. L’horizon blafard est plein d’incertitude.  C’est désormais une vie de lamentation, d’amertume et de grincement de dents que le régime de satrapie nous y contraint. Bon sang ! Qu’est-ce que le Tchad a bien pu faire à Deby pour mériter un tel sort ?  Destin cruel!

 

Le bilan est affligeant du régime clanique  trouve son origine dans la mauvaise gestion. En effet,  les énormes revenus tirés depuis plus de dix ans de l’exploitation du pétrole ont été gaspillés, volés, mal utilisés ou utilisés pour l’épanouissement des petites cousines et petits cousins, des enfants de la grande sœur et du grand frère qui s’ennuient…Conséquence : une violente récession économique impardonnable frappe le peuple en plein fouet. Pour pallier à cette crise inventée on impose des mesures impopulaires qui sont visiblement des sanctions infligées au peuple qui n’a pas voté le petit berger de Berdoba. Pitié !

 

Si à l’unisson le peuple ne fait rien pour arrêter cette hémorragie alors il court droit vers la compromission de sa destinée. Ce n’est plus de retard de salaire dont il s’agit aujourd’hui  mais la suppression des salaires ; il ne s’agit pas de la  crise financière ou  économique mais absence de finance… contestation sociale, vie chère, manque d’intégration à la fonction publique, le népotisme, le favoritisme, gestion clanique…notre pays est devenu de condensé de tous fléaux de l’univers.  Le présent me hante ; l’avenir me donne des insomnies. 

 

Des informations concordantes, cette fameuse crise s’est invitée désormais  dans les foyers. Les femmes claquent la porte. Les hommes qui se retrouvés sur le carreau brusquement et d’une manière brutale sont de mauvaises humeurs et ce sont les enfants et leurs  épouses qui payent le prix. Las de la situation, la maitresse de la famille prend congé du domicile conjugal : la famille vole aux éclats ! Grr !

 

Aux victimes sociales de la cruauté du régime,  le fondement de ce texte se trouve  dans vos larmes. 

Masbé NDENGAR
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