L’université de N’Djamena, célèbre pour ses interminables grèves est dans une paralysie totale. En effet, cela fait plus de 6 mois que les portes du temple du savoir sont hermétiquement fermées. Le mobile de cette vacance prolongée n’est rien d’autre que le non payement des primes des enseignants et le salaire des personnels d'appui du rectorat qui ont décidé de claquer les portes des différents Amphis. Les étudiants sont ainsi pris en otages. La situation est loin de trouver un dénouement heureux, du moins pas pour bientôt car le corps professoral tient mordus à sa plateforme revendicative.
Pire l’État, selon Deby et ses ministres est en crise grave par conséquent la trésorerie est dégarnie. Il ne faut absolument pas espérer mieux : « la période de vache grasse est derrière nous… C’est celle de la vache maigre maintenant », a laissé désespérément entendre Idriss Deby. Le risque d’une année blanche est très élevé dans la mesure où les étudiants, d’ici là, battront le macadam suite à leurs bourses de subsistances lâchement supprimées par le gouvernement. Et pourtant, dans son discours d’investiture, Deby a mis un accent particulier sur la jeunesse ? Que du bluff !
Masbé NDENGAR