Nous sommes en saisons des pluies. Les premières gouttes de pluies ont suffi pour inonder N’Djamena, la vitrine de l’Afrique, version de la Renaissance. C’est dans ces situations à la fois pitoyable et lamentables que certaines personnes se trouvent sans maisons. Elles sont sans maison par la volonté d’un individu, selon la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D .H), sans fonction précise. Nous sommes dans quel pays pour qu’un individu, puisse ordonner selon son humeur de déguerpir les maisons d’habitation des citoyens ?
Quarter Gaoui. Nous sommes dans une banlieue de N’Djamena, capitale tchadienne. Dans un communiqué daté du 31 mai 2016, la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D .H) dénonce le déguerpissement dont la population de Gaoui est victime. En effet, le Directeur du cadastre, selon la C.T.D.D .H, Mahamat Ousmane Dillo a ordonné à un chauffeur de bulldozer de procéder à la démolition des habitations des familles. Résultat : 800 personnes se sont retrouvées ainsi sans abris dont des orphelins, des personnes démunies et des personnes âgées. Où vont-ils se réfugier en cette saison pluvieuse ?
la C.T.D.D .H entreprend des démarches pour y voir plus clair. Elle est tombée des nues car le maire du 10e arrondissement affirme qu’il n’a jamais donné l’ordre de déguerpir ce secteur et que le Ministre de l’Urbanisme n’est pas non plus au courant de cette situation. La C.T.D.D .H dénonce cet acte et exige le dédommagement des victimes.
La CTDDH relève que les bulldozers prennent soins d’éviter certaines habitations des proches du pouvoir et rasent systématiquement celles des autres.